Issue |
La Houille Blanche
Number 1, Janvier-Février 2004
|
|
---|---|---|
Page(s) | 26 - 30 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/lhb:200401002 | |
Published online | 01 June 2007 |
Les plans de gestions des étiages sur le bassin Adour-Garonne. Un exemple modèle de partenariat du monde agricole avec les organismes de bassin
Dry period water management plans on Adour-Garonne basin, an example of partnership between basin authorities and the agriculture world
Le Bassin Adour-Garonne structuré autour des fleuves Adour et Garonne n’est pas à proprement parler déficitaire dans le sens où l’entendent traditionnellement les pays méditerranéens. Les cours d’eau y ont un régime permanent et sur les quelques 80 milliards de mètres cubes théoriquement disponibles, seuls 3 milliards sont annuellement utilisés .Pourtant, sa position méridionale rend nécessaire le recours à l’irrigation agricole en été - époque où les réserves nivales sont épuisées et les pluies rares ou occasionnelles - sur 600 000 hectares principalement dédiés à une maïziculture dont l’activité sert par ailleurs d’assiette aux mécanismes compensatoires de la Politique Agricole Commune.La gestion de l’eau n’étant pas un instrument de régulation d’une activité économique, la puissance publique et les instances de Bassin ont été conduits à valoriser au mieux, dans les documents stratégiques dont la loi sur l’eau de 1992 les a contraints à se doter, les trois instruments de politique publique qui sont à leur disposition :-l’instrument réglementaire : l’autorisation,-l’instrument fiscal : la redevance,-l’instrument financier : prix de l’eau et redistribution des aides.Cette recherche de retour à l’équilibre se fait aujourd’hui dans la mise au point de Plans de Gestion d’Etiages (P.G.E.) adossés à des Débits Objectifs d’Etiages (D.O.E.) qui sont des concepts qu’il a fallu préciser en tous points nodaux du bassin.Cette recherche d’optimisation de la gestion quantitative de la ressource est largement conduite par la voie contractuelle avec les agriculteurs représentés par leurs organisations professionnelles. On constate que ce procédé dont les résultats sont perceptibles a fait progressivement école sur d’autres aspects de l’activité agricole qui ne sont pas sans effets sur la qualité des eaux (maîtrise des amendements, des pesticides, valorisation des effluents d’élevage, pollutions diffuses en général) et amènent chaque jour un peu plus les agriculteurs à une gestion responsable de l’eau et de l’environnement en général.
Abstract
The Adour-Garonne basin (south-west of France), structured around the rivers Adour and Garonne, does not really present an water deficit as the common understanding used to qualify the Mediterranean countries. The rivers in the basin have a permanent regime and annual uses correspond only to 3 billions m3, among 80 billions m3 theoretically available.Nevertheless, its meridional position makes necessary irrigation during the summer – season when nival reserves are exhausted and rain is quite rare. This irrigation is practice on 600 000 hectares with a high percentage of corn farming, whose activity is used otherwise as a base rate for compensatory mechanism of the European Common Policy for Agriculture.Since the water management is not a tool for economic activity regulation, the government and the basin authorities, through their strategic documents like the water law of 1992, had worked toward a better valorisation of available tools such as :-Regulation tool : authorisation ;-Fiscal tool : license fee or tax ;-Financial tool : water price and subsidies.This research to restore the water balance is now made by bringing into line of “ dry period water management plans ” (Plans de Gestion d’Etiages - P.G.E.). These P.G.E. are leaning against an water flow target for dry periods (Débits Objectifs d’Etiages - D.O.E.), that is a concept established in all nodal points in the water basin.This management optimisation of the quantitative water resources is very often conduct by contractual channels with farmers, that are represented by their professional organisms.One can note that this procedure, whose results are perceptible, is progressively used in other fields of agriculture activity. This policy is not without effects upon water quality (fertilizing and pesticides control, farming effluent valorisation, diffuse pollution control) and involve every day more farmers towards a responsible management of water and environmental.
Mots clés : Gestion du risque eau en pays semi-aride
© Société Hydrotechnique de France, 2004